Tribune libre

Le droit d’expression des conseillers municipaux

Afin de garantir l’expression du pluralisme et de permettre au public de connaître les différents points de vue des élus sur les affaires communales, un espace est réservé à l’expression des conseillers de l’opposition municipale dans les bulletins d’informations générales. 
Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs (loi de démocratie de proximité du 27 février 2002).

Le refus du projet de révision du SCOT du Bassin de Thau : une victoire pour l’environnement

Le préfet de l’Hérault a récemment rejeté la révision du Schéma de cohérence territoriale (SCOT) du Bassin de Thau. Ce projet du Syndicat mixte du bassin de Thau (SMBT) prévoyait l’accueil de 16 000 nouveaux habitants d’ici 2040 avec la construction de 16 500 logements, une ambition présentée comme un levier de développement mais comportant des risques importants pour l’environnement.

Dès le début, les élus de Mèze, menés par le maire Thierry Baëza et son premier adjoint Jean-Christophe Dalbigot, ont dénoncé cette incohérence : un tel nombre de logements aurait en réalité attiré près de 30 000 nouveaux habitants, bien au-delà des prévisions initiales. Ils craignaient également une prolifération de résidences secondaires et de locations courte durée.

Parmi les 14 communes concernées, Mèze a été la seule à proposer une réduction de son urbanisation.

Le projet présentait plusieurs défauts majeurs : consommation foncière excessive, gestion insuffisante des ressources en eau et prise en compte inadéquate des risques naturels face au changement climatique.

Face à ces problèmes, trois amendements ont été déposés pour mieux intégrer les enjeux agricoles et permettre l’installation d’agriculteurs, mais ils ont été rejetés. Déçus par ce manque d’écoute et l’absence d’équipements intercommunaux pour leur commune, les élus de Mèze se sont d’abord abstenus au SMBT, puis ont voté unanimement contre la révision du SCOT en conseil municipal.

Le rejet final de ce projet, confirmé par le préfet et la Chambre d’agriculture, constitue une victoire pour la préservation du patrimoine naturel. Cette décision, bien que freinant certaines ambitions démographiques, envoie un message fort en faveur de l’environnement et d’un développement véritablement durable.

Les élus de Mèze ont tiré les leçons du passé : l’urbanisation incontrôlée menace l’équilibre écologique du Bassin de Thau. Il est impératif de repenser le modèle de croissance pour préserver la qualité de vie et les ressources naturelles de notre territoire.

Chères Mézoises, chers Mézois,

Prochainement nous adopterons le dernier budget du mandat. 5 années passées à vous représenter et défendre avec raison un projet, une vision pour notre commune.

Mèze évolue, se transforme, s’équipe et nous en sommes très heureux.

Cependant, trop souvent, les actions sont lancées sans véritable co-construction avec les riverains comme pour le projet de requalification de la caserne d’Ypres ou avec les forces vives pour celui de la réhabilitation de la place de la Mairie.

Nous regrettons ainsi que rien n’ait été prévu pour compenser la perte de chiffres d’affaires des commerçants pendant la durée des travaux.

Nous soulignons également que la dernière modification du PLU autorise une plus forte densification urbaine dans certains quartiers et qu’un emprunt de 3,5 millions d’euros est prévu au budget 2025.

Nous avons approuvé le projet de régie municipale de l’eau. Mais ce n’est qu’un pis-aller. L’intercommunalité à la carte est une fausse bonne idée. La solidarité et l’équité intercommunale résident dans la mise en place d’une régie unique.

Enfin, nous nous réjouissons de la moisson de médailles au Salon de l’agriculture 2025. Une raison supplémentaire pour consommer local et favoriser les circuits courts !

MEZE CARENCEE EN EQUIPEMENTS STRUCTURANTS

Mèze est la 12ème ville de l’Hérault en nombre d’habitants et la 49ème d’Occitanie.
C’est la seule ville de + de 12 000 habitants qui n’a :
Pas de Lycée,
Pas de Piscine,
Pas de terrain de jeu synthétique,
Mais beaucoup d’installations en mauvais état et vieillissantes.

C’est le résultat de 20 ans d’inaction sur ce sujet des investissements structurants, que la majorité actuelle a récupéré il y a trois ans.

Cela semble changer, mais il faudra du temps pour rattraper un tel retard. Du temps… et de l’argent, ce qui manque cruellement.

Ces investissements conditionnent notre jeunesse, son avenir et donc celui de notre commune. Notre devoir est donc de trouver des solutions.

Gilles PHOCAS, Conseiller Municipal
gillesphocas@aol.com