Rendez-vous théâtral vendredi 8 novembre, à 20h, salle Jeanne Oulié (rue Sadi Carnot).
Par la compagnie Théâtre au village
Texte : Antoine Choplin – Mise en scène Dominique Lurcel – Jeu Juliette Savioz
Antoine Choplin rend, avec ce texte, un hommage très émouvant à l’artiste rom Ceija Sotjka, disparue en 2013. Ceija Sotjka, née en Autriche en 1933, déportée à l’âge de dix ans à Auschwitz, puis Ravensbrück et Bergen-Belsen, analphabète puis autodidacte, apprenant à lire et écrire autour de la quarantaine, s’est lancée quelques années plus tard dans un formidable travail de mémoire : en écrivant d’abord -poèmes et prose- puis, à partir de la soixantaine, en peignant : plus d’un millier d’œuvres, encres, gouaches et acryliques sur toile ou papier, témoignage exceptionnel de son expérience concentrationnaire, contre l’oubli et le déni, et contre le racisme anti-rom ambiant en Autriche et en Europe. Ce spectacle né d’un livre, respecte le texte, mais n’est pas une lecture. Il s’agit d’une dimension supplémentaire à l’ouvrage, qui se situe lui-même au croisement de la poésie, du livre d’art, roman, théâtre, c’est-à-dire d’une incarnation, dans l’espace, de la grande œuvre de Ceija Stojka, par les mots d’Antoine Choplin.
Antoine Choplin, dont l’écriture discrète, sensible, toujours empreinte du plus grand tact, aborde régulièrement les moments les plus tragiques de l’histoire du XXe siècle (Guernica, Tchernobyl, Terezin, etc.) en les plaçant chaque fois à hauteur d’homme.
Quelques mots d’Antoine Choplin sur le spectacle :
« La mise en scène de Dominique Lurcel, le jeu de Juliette Savioz relèvent le défi avec la grâce d’une profonde et indispensable sobriété. Mais tout y est. La couleur et les pénombres. Les larmes, les bonheurs espiègles. Sans oublier cet appétit aiguisé pour les œuvres de l’artiste Stojka. En découvrant ce travail théâtral, j’ai pensé à une poignée de main. Celle que, dans cette même humanité, simple et authentique, Ceija aurait sans doute pu nous tendre. »
Tarifs de 8€ à 12€